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Intonation interrogative et verbalisation du point d’interrogation dans les titres cités sur France Inter
Notre attention a été attirée par la récurrence, dans certaines émissions radiophoniques, d’exemples où la citation de titres interrogatifs est suivie par la profération du syntagme point d’interrogation. De telles verbalisations seraient-elles l’indice d’une évolution en cours du rôle de l’intonation dans le marquage de la modalité ? Constitueraient-elles une exception au principe de décondensation de certaines marques, notamment modales, vers l’amont du paragraphe intonatif ? Les résultats de l’analyse prosodique montrent que, même dans un contexte aussi complexe que celui de nos occurrences (discours radiophonique, interrogations nominales, îlots textuels), l’élévation de la fréquence fondamentale sur l’ensemble de l’énoncé, et particulièrement sur la syllabe finale, reste pour le moment un marqueur privilégié de l’interrogation totale. Selon les cotextes, ce marquage prosodique s’avère cependant plus ou moins saillant, et susceptible d’interagir de façon plus ou moins concordante ou discordante avec les marques segmentales. Parmi ces dernières, la verbalisation du point d’interrogation ne fonctionne pas comme un modus rejeté en aval, mais comme une des procédures par lesquelles le locuteur-énonciateur enchâssant d’un discours rapporté est susceptible d’asserter la modalité autre de l’énoncé qu’il enchâsse. Au stade actuel, la ponctuation verbalisée ne contredit donc pas la décondensation vers l’amont des marques modales.
Ce corpus est une collection d’aides qui ont été mises en œuvre dans l’enseignement supérieur à distance par différents acteurs du dispositif : des enseignants mais aussi des gestionnaires de plateformes d’enseignement à distance, des tuteurs ainsi que d’autres étudiants. Il se compose actuellement d’aides appartenant aux disciplines des sciences du langage, le l’ergonomie, de l’anglais, et du français.
Françoise Gardès-Madray et Jacques Bres ont recueilli deux années durant, au coeur du bassin minier cévénol, les récits, témoignages, confidences des différents protagonistes des évènements de Ladrecht (miniers, femmes de miniers, grévistes, non-grévistes, représentants syndicats, politiques…) dans l’idée de donner place à la parole ouvrière.
Le corpus est destiné à l’étude (i) des questions de l’intervieweur, en distinguant entre les questions médiées et celles sans la médiation énonciative et (ii) des stratégies de l’invité politique pour répondre à une question intrusive embarrassante.
Les formes du français parlé dans l’agglomération parisienne en 2000 et qui doit permettre d’aborder sur des bases solides la question du rôle que jouent les pratiques linguistiques de Paris pour la France entière et pour la francophonie en général.
Ce corpus est une collection d’entretiens semi-directifs réalisés par une étudiante auprès des enseignants et chefs de projet qui ont participé à la mise en place de l’Université Numérique à Perpignan en 2006.
Ce corpus présente des extraits d’enregistrements audiovisuels saisis au cours des réunions de projets pour la mise en place de l’Espace Numérique de Travail à l’Université Paul Valéry de Montpellier.
La FAF (Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France) met à la disposition d’une communauté restreinte de chercheurs les 135 textes recueillis par le concours d’écriture « Dire le non-visuel ». Elle co-finance leur structuration en base de données interrogeable selon différents paramètres en vue d’une étude pluridisciplinaire : analystes du discours, lexicologues, psychologues de la perception et de la cognition, ou spécialisés dans les handicaps sensoriels, historiens, anthropologues, spécialistes des littératures extra-européennes.
L’intérêt scientifique du projet 24 heures d’information radiophonique réside dans le travail de terrain mené sur un corpus fermé dans son exhaustivité (toute l’information radiophonique d’une journée ordinaire).
Ce projet, en cohérence avec le parcours recherche du nouveau master DiMIP (Discours institutionnels, médiatiques et politiques), porté par l’équipe Praxiling, se donne pour tâche de proposer une modélisation des pratiques interactionnelles dans les médias en les circonscrivant aux journaux parlés, bulletins, et débats liés à l’information, à partir d’une analyse linguistique basée sur la méthodologie de l’analyse du discours et des interactions fondée sur une approche multimodale. Le premier volet de l’analyse (2010-2011) porte sur l’alternance entre discours rapportés et citations enregistrées, l’étude de la coénonciation et des formes audibles de connivence avec les auditeurs, et l’analyse des dysfonctionnements interactionnels. Une illustration des résultats possibles est fournie par la confrontation des deux extraits audio (fichiers Amélie 1 et Amélie 2) et du fichier texte (Amélie 3).
Les études menées en linguistique cognitive sur la dénomination des odeurs ont montré que, contrairement aux couleurs, les mots manquent pour catégoriser les odeurs : l’olfaction est un sens qui peut être considéré sans parole (Howes, 1986). Face à l’indisponibilité dénominative des catégories olfactives en langue, les locuteurs non experts sont amenés à combler ce manque en construisant des représentations discursives en adéquation avec des représentations notionnelles issues d’expériences olfactives personnelles antérieures.
Le Corpus « Des mots & des odeurs » permet d’observer le comportement verbal et gestuel de 20 locuteurs francophones adultes alors qu’ils se livrent à une tâche de flairage puis de description linguistique de 40 odorants. Le même corpus a été obtenu auprès d’enfants dans une perceptive transversale et longitudinale (les mêmes enfants testés et filmés en petite, moyenne et grande section maternelle).